Témoignage de foi : néophyte confirmée en 2025, comment j’ai cessé de lutter et découvert que Dieu m’aimait, moi, personnellement
- Harmony Dumas

- 10 oct.
- 5 min de lecture

Je m’appelle Harmony. Je suis toute récente dans la foi catholique : on dit “néophyte”. J’ai été
confirmée en mai 2025 à la cathédrale de Meaux. Je n’ai pas grandi dans une famille très pratiquante. Croire en Dieu, oui ; comprendre la foi catholique, pas vraiment. J’étais pleine de questions, de doutes, parfois de scepticisme. Et pourtant, au milieu de mille tempêtes, l’amour et la miséricorde de Dieu m’ont doucement ouverte à sa lumière. Ce texte n’est pas une leçon, c’est un témoignage : si tu te sens loin, perdu(e), en quête d’identité ou de sens, tu n’es pas seul(e). Je veux t’aider à passer la porte de l’église sans peur, comme je l’ai fait.
Loin, perdue, mais jamais abandonnée
Pendant des années, j’ai été véhémente contre l’Église catholique. Je voyais les croyants comme des “illuminés” qui cacheraient leur peur de la mort derrière un homme crucifié. Il m’est arrivé de me moquer d’eux, d’avoir un discours dur, condamnants. Avec le recul, je vois que, dans la méchanceté que l’on peut avoir envers les autres, il y a souvent de l’ignorance et de l’incompréhension. Il fallait que je comprenne pourquoi je me cachais derrière mon scepticisme pour pouvoir grandir et aller plus loin. Pendant ce temps, l’Esprit Saint a continué son œuvre en silence pour me ramener à la lumière. Grâce à des rencontres, des paroles, des lectures, des instants bouleversants, j’ai été amenée à la lumière de Dieu. J’étais aveugle, et le Seigneur m’a ouvert les yeux. J’ai connu des tempêtes intérieures, des moments où j’ai voulu tout abandonner, mais Dieu, lui, ne m’a jamais abandonnée : il a toujours été tout près.
Un jour, j’ai “tué” un mot qui m’empêchait d’avancer : le hasard. Je mettais ce mot sur tout : c’est le hasard si j’ai croisé cette personne, si j’ai entendu cette parole, si j’étais là à ce moment précis. Quand j’ai compris que le hasard n’existait pas et que l’Esprit Saint était à l’œuvre, j’ai commencé à laisser Dieu me parler et me montrer la route. Parfois il passe par les autres, parfois il passe par moi pour aider quelqu’un, parfois il semble caché derrière un nuage, et un rayon de lumière le trahit comme une présence réelle. À partir de là, j’ai cessé de lutter et j’ai accepté de me remettre à Dieu. Ce n’est pas simple tous les jours, mais en abreuvant mon esprit de parole divine, de chants de louange, de contenus qui éclairent, j’ai découvert cette vérité qui change tout : Dieu m’aime.
Un Dieu qui ne nous aime pas “tous”, mais “chacun” personnellement
Ce que j’ai appris pendant mon catéchuménat, c’est que l’amour de Dieu n’est pas anonyme. Il m’aime, moi. Il t’aime, toi. Un prêtre nous a dit un jour : Dieu est votre Père, “Abba”, un mot qui signifie “papa” en Hébreu. Il a expliqué qu’Il ne nous aime pas “tous” en bloc, mais “chacun” dans notre individualité.
J’ai senti en moi comme une vague d’amour qui a fait céder un barrage intérieur. J’ai compris la promesse suivante :
« Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. » – Ez 36, 26
Cet amour n’a pas de limite ; il grandit à mesure qu’on le partage.
Passer la porte de l’église quand on n’a “pas les codes”
Je m’attendais à une communauté froide et distante. J’avais peur d’être au milieu d’habitués qui sauraient tout, sauf moi. J’ai vécu l’inverse. À la paroisse du Val de Lagny, j’ai trouvé des personnes formidables et bienveillantes, prêtes à écouter sans juger. On m’a accueillie telle que j’étais, avec mes questions et ma soif de comprendre. Une communauté où échanger, grandir, me sentir à ma place. Si tu hésites, essaie quelque chose de très simple : pousse la porte d’une église, assieds-toi, respire. Laisse la paix t’atteindre, ne serait-ce que quelques minutes.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » – Mt 11, 28
Tu n’as rien à prouver. Viens comme tu es.
Quand la quête d’identité rencontre l’amour plus grand que soi
Comme beaucoup, je cherchais qui j’étais dans un monde qui veut se construire sans Dieu. Je pensais pouvoir tout faire par mes propres forces, mais cela ne suffisait pas à apaiser ce désespoir qui nous guette parfois. J’ai compris que j’avais besoin des autres et de l’amour de Dieu pour ne pas sombrer.
« Dieu est amour. » – 1 Jn 4, 8
Il veut notre bien, concrètement, dans nos journées de travail, nos familles, nos fragilités. Cet amour ne m’a pas rendue parfaite ; il m’a relevée. Et il continue.
Par où commencer, très concrètement, à lagny-sur-marne (et partout ailleurs...)
Entre : pousse la porte d’une église, reste en silence deux minutes. Dis simplement : Seigneur, me voici.
Viens à une messe : même si tu ne comprends pas tout, laisse une phrase ou un chant t’atteindre.
Parle à quelqu’un : un prêtre, un paroissien, un groupe. Il y a toujours une main tendue.
Adulte en chemin ? Si tu envisages le baptême ou la confirmation, il existe un parcours pour adultes (catéchuménat) où l’on avance à son rythme, accompagné. Catéchuménat des adultes : Baptême & confirmation des adultes au Pôle missionnaire de Lagny -
infos, étapes et contacts. https://www.paroisse-valdelagny.fr/post/bapteme-confirmation-adultes-paroisse-lagny.
Diocèse de Meaux (service du catéchuménat) Église Catholique en Seine-et-Marne
Partout en France : tu n’es pas seul(e)
Où que tu sois, entre dans l’église la plus proche et parle à un prêtre ou un paroissien. Si tu préfères préparer ta venue, tape “paroisse + [ta ville]” dans ton moteur de recherche : tu trouveras les horaires, une adresse mail et un numéro d’accueil. Ne te cache pas : il y aura toujours quelqu’un pour t’aider.
Et après ? la foi grandit en marchant
Commencer, c’est déjà énorme. Ensuite, la foi vit de petites fidélités : un passage à l’église dans la semaine, un psaume lu en ligne, une prière du soir, une rencontre mensuelle avec un groupe, un service à rendre. Quand ça redevient difficile, je me rappelle la parabole du fils prodigue :
« Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. » – Lc 15, 20
Dieu vient à notre rencontre bien avant qu’on sache quoi faire. Alors ose un pas aujourd’hui. Le reste, il s’en charge.
Références bibliques (AELF)
Tous les textes bibliques cités proviennent de l’AELF : aelf.org.




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